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L’expo FEU à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris est régulièrement l’occasion de manifestations associées dont récemment la journée des combustionistes français. L’URFM était invitée pour contribuer à ces regards croisés sur le feu.

Le Groupement Français de Combustion et le Groupement de Recherche CNRS Feux ont organisé le vendredi 12 octobre 2018 une journée thématique autour de l’exposition FEU à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris le 12 octobre 2018.

Les organisateurs ont invité des conférenciers issus du comité scientifique et culturel de l’exposition afin de traiter du feu et de la combustion via différentes approches, tout comme le propose l’expo FEU: historique, sociétale, philosophique, écologique, physique, etc. Cette série d’interventions s’est adressée à une soixantaine de scientifiques des principaux groupes de recherche français en combustion.

Dans le domaine de l’écologie du feu, Eric Rigolot (URFM) a montré comment le feu est un processus écologique à comprendre et maîtriser pour envisager une gestion intégrée du risque incendie de forêt. L’exemple des stratégies d’adaptation au feu des pins méditerranéens révèle des niveaux de résilience contrastés des écosystèmes soumis aux perturbations, permettant de distinguer les plus vulnérables de ceux qui en dépendent, afin de fonder une politique de prévention redonnant toute sa place au feu pour la maîtrise du combustible.

Du point de vue de l’anthropologie, Nadine Ribet, coordinatrice du livre « Feu - ami ou ennemi » qui accompagne l’exposition, souligne comment la maîtrise du feu courant traditionnel, dont l’usage pastoral est bien connu, relève d’une intelligence pratique de pilotage visant à « faire avec le feu » plus qu’à « lutter contre ».

En soirée, une table ronde ouverte au grand public a posé la question de l’avenir de la combustion dans un contexte de changement climatique. Notre modèle de civilisation fondée sur la combustion, s’appuyant sur des ressources fossiles, est aujourd’hui remis en cause, alors que de nombreux domaines ne peuvent encore s’en affranchir, ce qui sollicite fortement la communauté des combustionistes.

De quoi encore alimenter les discussions au coin du feu.

Par Eric Rigolot