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Notre objectif sera d’analyser rétrospectivement les évolutions des vergers de pêchers et d’abricotiers dans les dernières décennies aux différents niveaux du système socio-technique (offre variétale, types de pratiques, circuits de commercialisation, conseil etc.) afin d’identifier leurs interdépendances et les effets de verrouillage qui se sont dessinés au fil du temps, et d’explorer de manière prospective les conséquences de certains scenarii d’évolution : quels sont les contraintes et bénéfices en termes de pression biotique d’un changement d’espèce fruitière (du pêcher vers l’abricotier) ou d’une diversification au sein d’une exploitation et d'un territoire ? Lorsque l'espèce, la précocité ou la tardivité des variétés plantées, ou encore le type de valorisation commerciale, sont modifiés, quelles sont les conséquences en termes de pression biotique et de pratiques de protection ? En effet, à l’heure actuelle, l’élargissement de la gamme d’abricots (du calendrier de production) et le développement de surfaces plus importantes pour approvisionner le marché risque de conduire à une extension du verger (i) vers des zones où il est peut-être moins adapté, ce qui posera des problèmes de durabilité environnementale, et (ii) dans des proportions susceptibles de poser des problèmes de viabilité économique et sociale des exploitations et des filières. La question générale peut alors se reformuler ainsi : quelles voies d’évolution des vergers sont possibles ? Et quelles en sont les conditions et les conséquences à l’échelle du système agri-alimentaire ?