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Les recherches de l’Axe CBC visent à comprendre le fonctionnement de la biodiversité dans les agroécosystèmes via l’analyse des facteurs locaux et paysagers qui affectent les ravageurs avec un focus sur leur régulation par les ennemis naturels dans un contexte d’évolution des pratiques agricoles (Le personnel de l'axe CBC).

De nombreux travaux indiquent que l’organisation spatiale des paysages agricoles, les pratiques et leur évolution dans le temps impactent la biodiversité (dont les ravageurs et les auxiliaires des cultures) et les services qu’elle rend à l’agriculture. La plupart de ces résultats ont été obtenus en cultures annuelles. Nous nous intéressons à cette question en cultures pérennes, des cultures plus stables dans le temps et l’espace.

En couplant observations de terrain et analyses statistiques de données, nous nous intéressons, par des approches d’écologie spatiale, à l’effet de la structure du paysage (distribution spatiale des habitats semi-naturels, des cultures et des pratiques agricoles) sur les ravageurs, les auxiliaires, les communautés d’oiseaux et le service de régulation des ravageurs. Par des approches de modélisation, nous tentons d’appréhender les conséquences possibles de changements de pratiques sur la biodiversité ou le contrôle des ravageurs. Nos travaux portent aussi sur les effets non intentionnels des pratiques agricoles sur la biodiversité, que ce soient les auxiliaires, les ravageurs non-ciblés et les résistances des insectes ravageurs. En particulier, par des approches de génétique/génomique des populations, nous cherchons à comprendre les dynamiques des résistances aux (bio)insecticides.

Nous nous appuyons sur des expérimentations ainsi que sur des suivis en parcelles commerciales dans le site atelier Basse Vallée de la Durance (440 km²), au cœur de la principale zone de production horticole en région PACA. Ce dispositif est au cœur de notre projet de recherche. Nous y suivons l’évolution de l’occupation du sol via des approches de géomatique, et réalisons, depuis 2006, des suivis écologiques ainsi que des pratiques agricoles dans un réseau de vergers commerciaux. Nous nous appuyons en particulier sur nos partenaires techniques et des réseaux de producteurs pour construire des projets de recherche-innovation-action. Nous effectuons également des expérimentations en conditions contrôlées et des caractérisations de populations dans l’insectarium de l’unité.

Nous étendons actuellement nos questions de recherche en prenant en compte les dynamiques temporelles des paysages et des pratiques et en recherchant les processus associés aux changements de biodiversité par une approche fonctionnelle de la biodiversité. Nous chercherons en particulier à comprendre comment les évolutions des stratégies de phytoprotection en vergers (changements de pesticides, mises en œuvre de pratiques alternatives) et leurs distributions dans les paysages, impactent la biodiversité, avec un point d’attention particulier sur la stabilité des communautés de ravageurs, d’auxiliaires et d’espèces constituant la biodiversité dite ‘ordinaire’.

Notre projet se décline en 3 thèmes détaillés ci-dessous :

• Comprendre l’influence de l’organisation spatio-temporelle des pratiques et du paysage sur la dynamique de la biodiversité
• Caractériser les effets non-intentionnels (ENI) des pratiques sur les ravageurs
• Combinaison de pratiques de protections des plantes au contrôle biologique par conservation